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Hédi Majdoub dévoile les dessous de l'assassinat de Mohamed Zouari

Le ministre de l'Intérieur Hédi Majdoub a tenue une conférence de presse pour revenir sur l'affaire du meurtre de Mohamed Zouari, devant son domicile à Sfax, le 15 décembre dernier.

Qui est Mohamed Zouari?
Hédi Majdoub a déclaré que le citoyen Mohamed Zouari né en 1967, possède une double nationalité; Tunisienne et Belge et est marié à une Syrienne.

En 1991 Mohamed Zouari était poursuivi par l'ancien régime pour ses activités politiques et son appartenance à la mouvance islamique.

Il a précisé que Zouari a été amnistié à l'issue de la révolution, en 2012 et qu'il a fondé le club de l'Aviation du sud.

Il a ajouté que la victime avait effectué plusieurs voyages dans le cadre de ses activités professionnelles et sa coopération avec plusieurs sociétés dans le domaine de l'aviation.

Par ailleurs, Hédi Majdoub a annoncé que le ministère de l'Intérieur ne possède aucun renseignement sur une possible activité ou adhésion de Mohamed Zouari avec le Hamas.


La planification du meurtre a débuté le 15 juin
Le ministre de l'Intérieur a déclaré que la planification de l'assassinat de Mohamed Zouari a commencé le 15 juin 2016, dans deux pays différents.

Il a indiqué qu'une arme de 9mm et cinq douilles ont été retrouvées dans la voiture de la victime. Mohamed Zouari a reçu plusieurs balles au niveau de la tête et du thorax.

Par ailleurs, une voiture de marque "Renault TRAFIC" a été retrouvée à proximité du lieu du crime. Des traces de sang ont été découvertes au niveau de la portière du conducteur.

Trois douilles et une valise comportant deux armes et un silencieux étaient à bord de la voiture précitée.

Un deuxième véhicule de type "Kia Picanto" a été retrouvé à Sfax, à son bord des téléphones portables et SIM appartenant à un opérateur téléphonique tunisien.

Ces deux voitures ont été louées par une jeune femme, ayant effectué un reportage journalistique avec Mohamed Zouari, 24 heures avant qu'il ne soit tué.

Le ministre de l'Intérieur a fait savoir que deux individus tunisiens ayant conduit les véhicules au profit de la jeune femme ont été arrêtés.

Cette dernière leur a précisé que les deux voitures serviront pour un travail journalistique à Sfax au profit d'une chaîne étrangère.

Hédi Majdoub est revenu sur l'indentité de la jeune femme et son lien avec le meurtre.

Le ministre de l'Intérieur a souligné que cette dernière a été recrutée et chargée par une boîte de Production de documentaires Malaisienne, de suivre de près Mohamed Zouari dans le but d'effectuer un reportage, sur l'aviation et sur ses activités professionnelles.

Le recrutement a été fait après que cette dernière ait trouvé l'offre d'emploi sur le net. Elle a envoyé son CV sur internet en août dernier. Elle a été appelée à se rendre à Vienne afin d'effectuer un test qui concerne des reportages dans cinq pays arabes.

Le 6 septembre 2016, la femme est partie à la rencontre de ses employeurs étrangers à Vienne et a été appelée à rencontrer Mohamed Zouari, pour réaliser un reportage.

Avec une rémunération de 100 euros par jour, elle a accepté la mission et est repartie en Tunisie à la rencontre de la victime.

A l'issue du reportage, elle reçoit une prime de 2000 euros par un des employeurs qui s'avère avoir des origines arabes.

Le 12 décembre dernier, soit trois jours avant le crime, la jeune femme tunisienne est de nouveau contactée par les deux étrangers, afin de fournir deux voitures, dont une avec porte coulissante.

En revanche, les commanditaires ont ordonné la jeune femme de quitter le territoire tunisien et à se rendre à Budapest, le jour de l'assassinat, soit le 15 décembre 2016.

Chose faite, la jeune femme a été contactée par le ministère de l'Intérieur pour la convaincre de retourner en Tunisie pour sa sécurité et pour témoigner.

Plan A et Plan B pour assassiner Zouari
Hédi Majdoub a précisé que deux plans ont été mis en place pour assassiner Mohamed Zouari et que les commanditaires se sont faits passés pour les directeurs d'une fausse agence étrangère spécialisée dans les médias en Tunisie.

Il a expliqué que des personnes ont été recrutées via un site internet sécurisé par les deux commanditaires depuis l'étranger, pour les Plans A et B.

Les personnes recrutées ne se connaissent pas.

Les communications entre les commanditaires et la femme tunisienne s'effectuent via Whatsapp et Viber.

Deux autres tunisiens ont été contactés par les mêmes étrangers pour acheter deux véhicules mais un tunisien s'est rétracté, après avoir eu des doutes sur la nature de la demande qui lui a été faite.

Le ministre de l'Intérieur Hédi Majdoub a annoncé que les deux commanditaires clés dans cette affaire de meurtre sont étrangers et qu'ils ont été identifiés.

Il a ajouté que dix personnes impliquées dans l'affaire ont été arrêtées, ajoutant qu'il est possible que des services étrangers soient liés à ce crime.

 

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